Renforcement de la résilience face aux inondations à Lalo : Mise en œuvre du Système d’Alerte Précoce Communautaire (SAPC)

Le jeudi 29 mai 2025, une équipe du Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local (CREDEL) a effectué une mission dans trois (3) arrondissements de Lalo, à savoir Ahodjinnako, Tohou et Zalli. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du projet de Système d’Alerte Précoce Communautaire (SAPC), financé par le programme AGIR Eau de la GIZ. L’objectif principal de cette initiative est de renforcer la résilience des communautés face aux risques d’inondations et aux catastrophes naturelles.

 

Au cours de cette mission, l’équipe, composés d’ingénieurs, de topographes, de spécialistes techniques et de peintres, ont supervisé la détermination du niveau d’alerte  de sept (7) nouvelles balises d’alerte sous le leadership du Directeur Exécutif de CREDEL ONG. Ces balises ont été implantées dans les hameaux : Zounkpa, Langléta, Assogbahoué, Koyou, Djihountrignon, Avouwadanou et Djoukougnon, tous régulièrement confrontés à des inondations dévastatrices. Il faut noter qu’à la date d’aujourd’hui dans la Commune de Lalo ,22 balises d’alertes ont été  implantées afin de prévenir les inondations récurrentes qui sévirent dans la localité.

Le SAPC vise à sensibiliser et à préparer la communauté aux risques d’inondation, en leur fournissant un outil d’information essentiel pour la gestion des alertes. À cette fin, une activité de cartographie participative a été préalablement organisée pour expliquer aux villageois le fonctionnement du système, ses avantages et son importance pour leur sécurité. Les données recueillies au sein de la population concernant les signes annonciateurs de crue (comme le cri des grenouilles, des crapauds et le marquage des laisses de crue) ont été déterminantes pour l’implantation des balises, qui affichent quatre niveaux d’alertes. Le Directeur Exécutif de CREDEL, Parfait BLALOGOE, a souligné le rôle crucial de ces balises. Elles permettent d’informer de manière proactive les autorités à divers niveaux, notamment les chefs de villages, les chefs d’arrondissement, le maire, ainsi que la plateforme communale de réduction des risques de catastrophes de Lalo. Cette communication proactive permettra aux autorités de prendre des mesures rapides pour secourir la population en danger.

 

Opérationnellement, lorsqu’un agriculteur ou un habitant constate le niveau de l’eau à proximité d’une balise, il apporte l’information aux membres du comité d’alerte mis en place pendant les activités de cartographie. Si la couleur visible est, jaune, orange ou rouge, une mobilisation rapide de l’information au sein de la communauté est alors primordiale, comme l’explique le DE de l’ONG.

 

Un témoignage poignant a été livré par AGBANDO Clémentine, une habitante de la région, qui a déclaré que l’arrivée de l’eau endommage toutes les récoltes et détruit la production agricole. Elle a précisé qu’avec le retour de la saison sèche, les femmes se voient dans l’obligation de travailler la terre et de cultiver en contre-saison pour subvenir à leurs besoins. Pour cela, elles ont besoin de matériel adéquat, tel que des motopompes et des forages, afin de garantir un approvisionnement en eau pendant la saison sèche.

 

Le Directeur Exécutif de CREDEL a réalisé une brève analyse des besoins de la population : « L’eau représente un danger potentiel durant les travaux agricoles, elle est également indispensable lorsque les inondations sont passées et que les agriculteurs cherchent à cultiver. » Il a ainsi lancé un vibrant appel à la communauté internationale et nationale afin qu’elle se mobilise pour définir des mesures adéquates, en vue de soutenir les cultures de contre-saison, d’assurer une bonne santé et de pérenniser la production agricole.

 

En conclusion, le projet SAPC s’affirme comme un outil indispensable pour assurer la sécurité et le bien-être des habitants de Lalo. La résilience face aux catastrophes naturelles dépend de la collaboration entre les communautés locales et les acteurs au niveau communal et national.

 

Rédaction / Photographie / SOULEMANE MORA Djinindi / C COM / CREDEL ONG

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