Deux études ont été lancées au début du Projet sur l’étude de référence du projet d’une part et l’identification des groupements bénéficiaires du projet dans les Communes bénéficiaires du Projet.
Elles ont porté sur les études de référence (Niveau de compréhension des décideurs publics et de prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans les politiques d’adaptation aux changements climatiques et de gestion des catastrophes dans les communautés rurales et périurbaines au Bénin) et d’identification des groupements bénéficiaires du projet (Niveau de connaissance de la vulnérabilité des femmes aux changements climatiques et aux catastrophes et niveau de fonctionnement des groupements de femmes dans 8 communes du Bénin) ont permis de contribuer à une meilleure connaissance du niveau de compréhension des décideurs publics et de prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans les politiques d’adaptation aux changements climatiques et de gestion des catastrophes dans les communautés rurales et périurbaines du Bénin d’une part et de de contribuer à une meilleure connaissance du niveau de connaissance sur la vulnérabilité (actuel et futur) des femmes aux changements climatiques et aux catastrophes et le niveau de fonctionnement des groupements de femmes dans les communes ciblées (8 communes sont ciblées) d’autre part.
Il ressort des différentes analyses réalisées que le genre est pris en compte dans quelques projets/programmes d’adaptation, non pas pour mettre en application les textes, mais pour répondre aux exigences des partenaires. Dans les documents d’adaptation existants, les mesures de gestion des changements climatiques restent générales et ne spécifient aucune action à mener à l’endroit des femmes. Les résultats de ces deux études, révèlent que la prise en compte du genre ne se résume pas à prendre 40 femmes et 60 hommes dans les documents de politiques. Aussi, ces résultats confirment que la prise en compte de tel nombre d’hommes et de femmes, ne reflète pas réellement la prise en compte des besoins réels des femmes. Cette prise en compte du genre doit plutôt viser à corriger les inégalités hommes-femmes dans le contexte des changements climatiques.
Par ailleurs, les lois et textes existants dans le domaine des changements climatiques ne sont pas connus. Mieux, ces textes n’ont pas spécifié les besoins des femmes. A l’heure actuelle, la démarche de prise en compte du genre dans les projets et programmes n’est pas maitrisée par les différents acteurs. Au regard de ces faiblesses, des pistes de recherche ont été proposées et sont consignées dans le compte rendu de l’atelier de vérification de la prise en compte des observations faites lors de l’atelier de validation desdits rapports.
Concernant l’étude sur l’identification du niveau de fonctionnement des groupements dans les communes bénéficiaires du projet, il a été identifié six types de groupements qui opèrent pour l’émergence de la communauté dans les Communes bénéficiaires dont les Groupements Villageois Mixtes (GVM), des Groupements Villageois des Jeunes Agriculteurs (GVJA), des Groupements Villageois des jardiniers Maraichers (GVJM), des Groupements Villageois de Transformation (GVT), des Groupements Villageois d’Eleveurs et des Groupements Villageois de Producteurs (GVP) dont les activités s’apparentent à celles des Groupements Villageois des Jeunes Agriculteurs, etc. Les services qu’ils fournissent sont pour la plupart les activités relevant de la commercialisation (ventes groupées, informations sur les marchés, transports groupés des produits vivriers, stockage), les informations générales, l’approvisionnement en intrants, les conseils techniques et les formations des producteurs. Ces services sont offerts avec l’appui des partenaires techniques et financier que sont les ATDA, les DDAEP Enabel, la GIZ, et PSAIA, KFW, Plan Bénin, Care international etc.
Enfin, l’étude a aussi permis d’identifier les trois types de ressources les plus impactées par les aléas climatiques qui sont dans l’ordre d’importance, les terres agricoles, les ressources en eau, les forêts et autres. Selon le classement établi par les groupements, les risques/aléas les plus dangereux seraient l’inondation, les sècheresses sous toutes ses formes, les vagues de chaleur, les épidémies et la transhumance. La vulnérabilité des groupements est fonction de plusieurs facteurs dont la disponibilité et l’accès aux ressources, la récurrence et l’intensité des évènements extrêmes et l’accès au microcrédit. Les stratégies endogènes mises en œuvre par ces communautés concernent les semis tardifs, les semis échelonnés, l’adoption des semences à cycle court, les récoltes précoces, les associations des cultures , la diversification des moyens de subsistance, la formation et la facilitation de l’accès aux crédits, l’utilisation de l’information météo-climatique, l’octroi de microcrédit à base des cotisations des membres, la facilitation au foncier la facilitation de l’accès aux emplois temporaires, la construction de magasin de stockage, l’épargne, l’utilisation de l’eau de bas-fonds pour l’arrosage des produits maraichers, la formation sur l’hygiène et la santé des enfants, la gestion durables des terres, etc.